
Mardi dernier, au Sénat, avait lieu le débat sur les urgences hospitalières et les soins non programmés. J’ai alors alerté Agnès FIRMIN LE BODO, Ministre Déléguée en charge de l’Organisation Territoriale et des Professions de Santé sur la réalité des désespérances et souffrances dans nos urgences.
Je tiens à remercier Joël DAZAS, Maire de Loudun et Président de la Communauté de communes du Pays Loudunais, Bernard BLANCHET, Maire de Montmorillon, Anne-Florence BOURAT, Conseillère Départementale en charge de la Santé et Anne COSTA, Directrice du CHU de Poitiers pour leur contribution afin d’alimenter mes propos lors de ma prise de parole.
La stratégie territoriale du Gouvernement fait preuve de non-sens. D’une part de manière écologique, dans un objectif de baisse des émissions de CO2, on demande aux patients de faire une heure de route pour se soigner.
D’autre part, un non-sens territorial. Aujourd’hui nous faisons face à une demande plus forte que l’offre et pourtant des lits continuent à être supprimés. Cet été au CHU de Poitiers, 271 lits ont été fermés. Les hôpitaux se sentent abandonnés et en particulier ceux de proximité qui deviennent des coquilles vides. Je pense à Loudun, à Montmorillon. Il n’est pas normal de ne plus pouvoir apporter de réponse à un patient le dimanche lorsqu’il se présente aux soins non programmés.
Nous devons faire des hôpitaux de proximité une chance et une priorité.
Tout cela soulève également la question du manque de personnel et de la formation. Là aussi nous devons dès à présent faire évoluer massivement les places en formation. J’aurai l’occasion d’évoquer ce sujet lors de la Discussion Générale de la Proposition de Loi visant à faire évoluer la formation de sage-femme le 19 octobre prochain.
Il y a un non-sens en matière de santé : du temps perdu, ce sont des chances en moins.
C’est dit !
