
Lors des Questions d’Actualité au Gouvernement, j’ai rappelé à Sarah EL HAIRY, Secrétaire d’Etat, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, les dires du Ministre de l’Éducation Nationale qui, devant le Sénat, le 21 janvier 2021, avait déclaré : « Aucune classe, aucune école ne sera fermée sans l’accord du Maire. »
Face aux trop nombreuses fermetures de classes dans nos communes, je me dis que le Ministre de l’Education Nationale a bien changé.
La situation, elle, n’a pas changé. Nous avons dans ces écoles, les élèves de la génération autotests qui vont terminer leur troisième année scolaire dans une situation de grande souffrance psychologique, voire pour certains en plein décrochage.
A mon interrogation sur la pertinence de la stratégie du Gouvernement en matière de carte scolaire, notamment en milieu rural, la Secrétaire d’Etat m’a confirmé que le « Ministre de l’Éducation nationale s’est engagé à ce qu’aucune école ou classe ne ferme sans l’accord du maire, car c’est la volonté du Président de la République. Nous construisons la carte scolaire en lien avec les élus locaux, comme nous le faisons pour tout ce qui concerne l’aménagement du territoire. L’Éducation nationale a perdu 78 000 élèves mais 14 380 postes ont été créés. L’encadrement n’a jamais été aussi important. Le dialogue avec les élus locaux est essentiel, notamment lors de la préparation de la carte scolaire. L’engagement du Président de la République est tenu ! »
Or, les élus ruraux ont le sentiment que l’Etat fait tout pour que la France des campagnes aille de mal en pis : Carburant hors de prix, construction et PLU interdits, commune sans trésorerie, territoire sans téléphonie, médecins partis et maintenant carte scolaire sans stratégie.
C’est une faute et une erreur. C’est une faute parce que le ministre de l’Education Nationale ne tient pas son engagement d’écouter les élus. C’est une erreur parce que la France des campagnes est en train de se reconstruire grâce à ses élus.
Je me réjouis tout de même de la décision du Conseil Départemental de l’Education Nationale, qui est revenu sur la fermeture d’une classe de l’école de Buxeuil. Commune, pour laquelle avec les élus et les parents d’élèves, nous nous sommes mobilisés lundi dernier à la sortie des classes.
Cependant, de nombreuses communes n’ont pas été entendues, c’est pourquoi j’interrogerai de nouveau le Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de Sports demain matin lors de la séance des Questions Orales.
La modernité, c’est la ruralité. L’espoir, c’est l’espace.
C’est dit !
