Bruno BELIN : Monsieur le président, mes chers collègues, la France est à sec !
À sec d’argent, à sec d’eau, à sec d’électricité, à sec de gaz, à sec de nucléaire, à sec de médecins… Et maintenant à sec de certains médicaments : Spasfon et Gaviscon, nous cherchons ; amoxicilline et paracétamol aussi rares que le pétrole ; en cette période d’épidémie de bronchiolite, c’est dramatique !
Ce sont pourtant des médicaments matures, peu onéreux et essentiels tout au long de l’année.
Monsieur le ministre de la santé, ma question est si simple qu’elle inquiète les professionnels de santé et les patients : quelle est votre stratégie pour que la France puisse retrouver sa souveraineté sur les produits de santé ?
Lors de sa réplique le Sénateur BELIN a alerté le Ministre : Dont acte ! Je pense que vous-même, monsieur le ministre, ainsi que votre collègue Agnès Firmin Le Bodo êtes de bonne volonté, mais Le sirop typhon, c’est fini !
À force d’avoir asphyxié, depuis des années, le prix du médicament, Bercy a tué une industrie nationale stratégique.Le coup de la panne du Doliprane est révélateur d’une France exsangue.
Voici la réalité : Sanofi est incapable de faire un vaccin ; des médicaments sont contingentés tous les matins ; l’accès à la santé est plus compliqué… La réalité, c’est la régression indiscutable de la puissance sanitaire de la France ! La mascarade des masques a illustré de façon insoutenable cette impuissance – cette faiblesse –, et aujourd’hui, ce sont des médicaments qui manquent !
Il faut réindustrialiser la France, car c’est par là que passe le combat pour la santé – et donc pour la vie.
